1. |
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J’avais le pouce dans la bouche
On me nourrissait à la cuillère
J’étais confortable dans ma couche
Mais tout ça c’était hier
Je me suis réveillé en criant
Le monde entier m’a agressé
J’ai découvert en hurlant
Que l’être humain est carnassier
Il va attaquer son voisin
Parce qu’il ne suit pas le même chemin
Il mange tout cru son frangin
Tant qu’il peut en tirer du gain
Triste constat, triste nouvelle
Que de rencontrer l’humanité
Je ne peux pas dire que c’est une bonne nouvelle
D’être sur terre un nouveau-né…
Tant pis pour vous, soyez déçus!
Moi je rêve de rassembler
Fini les inégalités!
Tant pis pour vous, soyez déçus!
Je veux construire et m’amuser
Je vais passer ma vie à chanter!
Dans mon berceau j’ai réalisé
Tout le fardeau qu’on me faisait porter
Toutes les attentes non-avouées
Tous les espoirs en moi placés
Mes ancêtres ont ruiné la terre
Et l’ont détruite à coups de guerres
Incapables de se contrôler
Ils cherchent quelqu’un pour les sauver
Je suis de cette génération
Qui devra changer l’équation
Je suis de cette nouvelle cuvée
Qui doit recoller les pots cassés
Triste constat, triste nouvelle
Que de rencontrer l’humanité
Je ne peux pas dire que c’est une bonne nouvelle
D’être sur terre un nouveau-né…
Tant pis pour vous, soyez déçus!
Car le sauveur tant attendu
Ce n’est pas moi, ne cherchez plus!
Tant pis pour vous, soyez déçus!
Je veux construire et m’amuser
Je vais passer ma vie à chanter!
Mes parents attendent de moi
Je ne sais pas trop quel miracle
Ils pensent que changer quelques lois
Va les sauver de la débâcle
Ils me voient déjà avocat
Défendant leur vieux mode de vie
Devant les grands conglomérats
Pour protéger leurs droits acquis
Mais moi je rêve de tout changer
Convaincre les gens de connecter
Pour recréer une société
Où il fera bon exister
Triste constat, triste nouvelle
Que de rencontrer l’humanité
Je ne peux pas dire que c’est une bonne nouvelle
D’être sur terre un nouveau-né…
Tant pis pour vous, soyez déçus!
Je ne veux pas que travailler
Je vais passer ma vie à danser!
Tant pis pour vous, soyez déçus!
Je veux construire et m’amuser
Je vais passer ma vie à chanter!
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2. |
C'est bien meilleur!
03:04
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Ils étaient bien branchés, toujours une connexion,
Ils voulaient en tout temps leurs notifications
Téléphone à la main, les yeux sur la télé,
Du matin jusqu’au soir, pour ne jamais rien manquer
Les écrans ont gelé, le bug est arrivé
La panne électronique était généralisée
Les humains paniqués et désorganisés
Cherchaient aveuglément ce qui avait planté
En l’an 2100
La technologie s’est éclipsée
Que faire pour subsister
Sinon peut-être se rassembler?
En tête à tête, c’est plus flatteur
Lever les yeux, c’est sans douleur
Débranché, ça ne fait pas peur
La vraie vie, c’est bien meilleur!
Prendre un verre, c’est le bonheur
Jouer dehors fait chaud au cœur
Dormir c’est la bonne humeur
Et danser c’est bien meilleur!
Partout dans le métro, les têtes étaient baissées,
Absorbés par des films, pour ne jamais s’ennuyer
Puis à l’heure du coucher, de chaque côté du lit,
Les couples s’ignoraient pour visionner des séries
L’Internet est tombé, le bug est arrivé
Enfermés dans leur chambre, ils étaient isolés
Les humains sont sortis et se sont regroupés
Ils ont dû réapprendre à communiquer
En l’an 2100
La technologie s’est effondrée
Que faire pour subsister
Il a bien fallu se regarder!
En tête à tête, c’est plus flatteur
Lever les yeux, c’est sans douleur
Débranché, ça ne fait pas peur
La vraie vie, c’est bien meilleur!
Prendre un verre, c’est le bonheur
Jouer dehors fait chaud au cœur
Dormir c’est la bonne humeur
Et danser c’est bien meilleur!
Tout le monde cherche le bonheur,
Et beaucoup cherchent l’âme sœur,
Mais lâchez vos ordinateurs
L’intimité, c’est bien meilleur!
Voir le monde, donne de l’ardeur
Mais enfermé, c’est le malheur
Sortez donc de votre torpeur
Car bouger, c’est bien meilleur!
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3. |
On a voulu me tuer
03:25
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On a voulu me tuer
On m’a offert une télé
Un grand salon, on m’a dit : « Reste bien enfermé !
Dehors c’est si dangereux
Les rues sont mal fréquentées
Des gens haineux, qui protestent, démolissent des cités
Reste bien enfermé !
Tu seras plus heureux
Sur ton grand canapé ! »
On a voulu me tuer
On m’a donné un papier
Un contrat, on m’a dit : « Tu seras bien payé!
Vis une vie d’abondance,
À consommer l’existence,
La télé te dira ce que tu dois acheter
Tu seras bien payé!
Pour compenser la fatigue
De tes longues journées »
Vivre sans douleur
Sans doute, sans heurts et sans saveur
Vivre docilement
Pas moi, tant que je suis vivant !
On a voulu me tuer
Une voiture de l’année
On m’a souri, on m’a dit : « Ton essence est payée !
Tu pourras voyager
Plus besoin de marcher
Les villes sont loin et les routes sont si pleines de dangers
Ton essence est payée !
Tu iras droit devant
Grâce aux gaz polluants ! »
On va voulu me tuer
On m’a donné à manger
Du fast-food, on m’a dit : « Manges-en sans compter!
Tu n’as plus qu’à chauffer
Tous les mets congelés
C’est facile, tu ne devras plus jamais cuisiner
Manges-en sans compter !
C’est la santé garantie
Sur l’emballage c’est écrit ! »
Vivre sans douleur
Sans doute, sans heurts et sans saveur
Vivre docilement
Pas moi, tant que je suis vivant !
On a voulu me tuer
On m’a montré une femme
Bien habillée, on m’a dit : Succombe donc à ses charmes!
Elles étaient des milliers
À avoir appliqué
Mais l’algorithme, pour toi, l’a sélectionnée
Succombe donc à ses charmes !
Selon la liste des critères
Elle est pour toi toute entière ! »
On a voulu me tuer
Une pièce insonorisée
Des écouteurs, on m’a dit : C’est ce qu’on a composé!
Il n’y a pas cent façons
D’écrire une chanson
Trois accords, un refrain et des paroles sans fond
C’est ce qu’on a composé !
Vote sans rémission
Pour la première position ! »
Vivre sans douleur
Sans doute, sans heurts et sans saveur
Vivre docilement
Pas moi, tant que je suis vivant !
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4. |
Mille salons pourpres
05:44
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L’escalier de pierre le long de la falaise
La mer si loin en bas me donne le malaise
Un dernier regard au ciel puis au rivage
Devant moi une ombre noire assombrit mon visage
C’est un immense manoir aux épais murs de brique
Bien isolé du monde, avec personne autour
L’intérieur est figé, sans danse et sans musique
Ce sont mille salons pourpres, couverts de velours
J’entre rapidement, je referme la porte
Une torche à la main, je cours dans les couloirs
La vue de mes trésors me calme et me conforte
Tous les salons sont pleins de mille pièces d’or
Mille salons pourpres
Gardent de l’argent sale
Mais ma conscience est propre
À moi ça ne fait pas de mal
Dans le premier salon, je prends une pièce d’or
Je la regarde longuement et je me remémore
J’ai volé cet argent à un restaurateur,
Une taxe de protection qui a fait son malheur
Dans le salon suivant, je contemple un million
Celui que j’ai acquis en vendant une maison
Son propriétaire croyait me faire peur,
Je l’ai coulé dans le ciment et j’ai pris sa demeure
Dans le salon central trône un bureau blanc
Où sont disposés vingt-et-un diamants
Ils viennent d’un casino que je contrôle bien
Je liquide les gagnants et m’approprie leurs gains
Mille salons pourpres
Gardent de l’argent sale
Mais ma conscience est propre
À moi ça ne fait pas de mal
J’aime vivre ici les joies de la richesse
Montrer au monde entier ce que je peux acheter
La démesure me donne des moments d’allégresse
Le yacht, la Ferrari, c’est pour vous épater
J’ai tout bien calculé, ma fortune va durer
Je peux la dépenser, sans jamais l’épuiser
Je la garde jalousement, sans jamais partager
Trop de gens me demandent de la dilapider
Je veux vieillir ici, seul avec mon or
Je reste à ses côtés, jamais je ne sors
À quoi bon voir le jour, à quoi bon voir le port
L’éclat des pièces d’or est mon seul réconfort
Mille salons pourpres
Gardent de l’argent sale
Mais ma conscience est propre
À moi ça ne fait pas de mal
Je bois les meilleurs vins, les bois jusqu’à l’ivresse
Et pour calmer ma faim, je m’empiffre sans cesse
Mais jamais rassasié, mon corps est épuisé
Le poids de la fortune gangrène mes pensées
Qu’on vienne me voler, c’est ma plus grande peur
Qu’on puisse me dérober, l’idée me pétrifie
Pour me rassurer je parcours les galeries
Je visite chaque pièce, une par une à toute heure
Dans le salon du fond, un magnifique lit
Où je pourrais m’étendre, profiter de la vie
Mais je n’y touche pas, le repos attendra
Mon argent est-il là ? La crainte m’envahit…
Mille salons pourpres
Un luxe phénoménal
Mais je fais fausse route
Car ça me fait du mal
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5. |
Luminescence
04:08
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C’était un rêve en noir et blanc
Rien dans le sang qui ne bouillonne
Pas de désir qui papillonne
Le calme plat et le néant.
C’était un rêve, c’était la nuit
Dans un bar gris passé minuit
Il y eut une vague, une apogée
Où l’air s’emplit de volupté
Il y eut toujours, il y eut une fée.
Celui qui n’a jamais rêvé ne peut s’imaginer
L’immense beauté qui m’a illuminé
Et des cheveux dorés tranchant sur la noirceur
Oui j’ai pleuré, c’était le rêve en couleur.
Je ne peux décrire la fin de la soirée
J’ai voyagé sur des délices nouveaux
Depuis l’azur jusqu’au sable chaud,
J’ai bu à son regard et j’ai goûté sa peau.
J’ai découvert un univers feutré
Où chaque mot doux était inspiré
Par la candeur d’un air jazzé
Par les bouteilles trop vite dégustées
Par une robe de velours si bien ajustée
Celui qui n’a jamais rêvé ne peut s’imaginer
L’immense beauté qui m’a illuminé
Et j’ai vagabondé, sans cesse sur la luxure
Oui j’ai aimé ce goût pour l’aventure
Ce souvenir ne s’est jamais effacé
Après le soir d’hiver où elle s’est envolée
Dans la nuit et le froid où j’ai dû retourner
Son image était là et elle m’a réchauffé
À travers la colère et l’amour mélangés
J’ai crié vers l’image du passé :
« Je t’aime, flamme blonde, reste à mes côtés! »
Mais mes lèvres étaient closes, elle ne s’est pas tournée.
Celui qui n’a jamais pleuré ne peut s’imaginer
L’immense tristesse qui m’a submergé
Et des pensées amères, sans cesse répétées
Oui j’ai crié, pour qu’elle revienne m’aimer
Aujourd’hui, bien après, je pense à cet été
À sa chaleur, la magie d’un baiser
Il fut dur de comprendre, cruel d’oublier
Mais jamais dans ma vie je ne vais regretter
Parfois dans la nuit elle revient me hanter
Tel un fantôme blanc qui surgit du passé
Son regard est immense, sa beauté m’éblouit
Sur ses lèvres un sourire qui déchire la nuit
Celui qui n’a jamais rêvé ne peut s’imaginer
L’immense beauté qui vers moi s’est tournée
Son doux visage brille dans l’obscurité
Puis avant de s’éloigner, elle m’inonde de sa clarté
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6. |
Les étiquettes
04:50
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Attendu que nous sommes tous différents
De toute taille, de tous les genres, de toutes les couleurs
Ne vous étonnez pas, délaissons la pudeur
Laissons jouer les adultes consentants
Que tu préfères porter de la dentelle,
Ou bien du cuir, du léopard ou des vieux caleçons
Que tu aimes les garçons ou bien les demoiselles
Il y a de la place dans cette chanson
Vincent voit une belle personne
Qui prend tranquillement l’apéro
Elle lui sourit, il se questionne
Savoir si elle est hétéro
Il l’a aperçu dans le bar
Tenir la main d’une douce amie
Il a détourné le regard
Mais voilà qu’elle s’approche de lui
Que faire? Pourquoi vient-elle me draguer?
Que dire? Quelle étiquette lui accoler?
Allons derrière les portes closes
Pour s’amuser les lumières fermées
Et si l’on veut bien faire les choses
Les sous-vêtements devront tomber!
Si les tabous peuvent enfin sauter
Pour s’aimer en toute liberté
Quelques années pourront effacer
Les cicatrices de l’humanité
Il entame la conversation
Prudent il pose une question
Il veut savoir qui l’accompagne
Elle fait un signe à sa compagne
Elle lui présente son amoureuse
Et son amant et son mari
Quatre personnes qui semblent heureuses
Mais est-ce de la polygamie?
Comment? Mais que me veulent tous ces gens?
Vraiment! Sans étiquette je suis méfiant…
Allons derrière les portes closes
Pour s’amuser les lumières fermées
Et si l’on veut bien faire les choses
Les sous-vêtements devront tomber!
Si les tabous peuvent enfin sauter
Pour s’aimer en toute liberté
Quelques années pourront effacer
Les cicatrices de l’humanité
Elle éclate d’un rire cristallin
« Oublie tout ce qu’on t’a appris
Les jugements, la jalousie,
Nous suivons un autre chemin…
Ce soir c’est toi qui m’as séduite
Les autres je les verrai demain
Laisse-moi te guider pour la suite
Éclipsons-nous main dans la main! »
Tant mieux! Si cette femme me déroute
Tant pis! Les étiquettes ne tiennent pas la route!
Allons derrière les portes closes
Pour s’amuser les lumières fermées
Et si l’on veut bien faire les choses
Les sous-vêtements devront tomber!
Et moi je danse, danse, danse
Dans tes bras je veux virevolter
Loin des préjugés moi je pense
Qu’avec toi je veux m’évader
Et moi je tombe, tombe, tombe,
Dans le lit allons-nous coller
Pour un monde sans hécatombe
Il faut laisser l’amour s’exprimer!
Attendu que nous sommes tous différents
Tant de désirs, de préférences et tellement d’envies
Il faut casser le moule, vivre à fond notre vie
Laissons jouer les adultes consentants…
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7. |
Mais qu'est-il arrivé?
04:03
|
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Tu dis : « En 2023, les femmes y sont arrivées…
Les salaires, le respect, tout ça c’est enfin réglé! »
Pendant que tu t’enfermes dans tes pensées magiques
Les femmes sont moins payées, c’est systématique!
Tu dis : “ En 2023, les femmes sortent sans danger »
Mais souvent dans la rue, elles se font interpeller
Avec tes commentaires tu cherches l’aventure d’un soir,
Mais comment te le dire? Va donc te faire voir!
Mais qu’est-il arrivé
Il y a des milliers d’années
Pour que tu puisses oublier
À quel point tu abuses?
Il faut maintenant redonner
Aux femmes de l’humanité
La fierté d’exister
Et l’égalité!
Tu dis : « En 2023, les femmes peuvent enfin aimer »
Mais tu les insultes quand elles ne veulent pas de toi
Je t’apprends que l’amour ne se commande pas!
Si tu veux séduire les femmes, arrête de les mépriser!
Tu dis : “ En 2023, elles ont leur plaisir en main ! »
Mais pendant que tu t’amuses, y arrivent-elles enfin?
N’oublie pas qu’il faut te soucier de tes partenaires
Il y a tant de moyens de les satisfaire!
Mais qu’est-il arrivé
Il y a des milliers d’années
Pour que tu puisses oublier
À quel point tu abuses?
Il faut maintenant redonner
Aux femmes de l’humanité
La fierté d’exister
Et l’égalité!
Tu dis : « En 2023, les femmes peuvent travailler »
Mais elles sont rabaissées à longueur de journées
Tu leurs coupes la parole, tu ignores leurs idées
Laisse-les donc s’exprimer, tu seras impressionné!
Tu dis : En 2023, les femmes aiment enfin leur corps
Mais tu juges leur apparence et tu critiques encore!
Tes critères de beauté sont complètement dépassés,
Apprends à apprécier la diversité!
Mais qu’est-il arrivé
Il y a des milliers d’années
Pour que tu puisses oublier
À quel point tu abuses?
Il faut maintenant redonner
Aux femmes de l’humanité
La fierté d’exister
Et l’égalité!
Que tu le veuilles ou non
Les comportements vont changer
Les femmes se rassemblent,
Elles ne vont plus se taire, bien au contraire!
Mais pourquoi est-ce que tu trembles?
Elles veulent juste leur place dans la société!
Tu dis : “ En 2023, je ne me sens pas concerné,
Vos revendications sont bien trop exagérées! »
Mais tu crois encore que l’homme est supérieur à la femme
Le sexisme ordinaire, c’est aussi un drame!
Tu dis : “ En 2023, que puis-je faire pour aider? »
Commence par écouter celles dont tu es entouré,
Les traiter comme égales, partager les décisions,
Militer pour leurs droits dans toutes les nations!
Mais qu’est-il arrivé
Il y a des milliers d’années
Pour que tu puisses oublier
À quel point tu abuses?
Il faut maintenant redonner
Aux femmes de l’humanité
La fierté d’exister
Et l’égalité!
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8. |
Une autre histoire
03:00
|
|||
On m’a dit qu’ils nous veulent du mal
Mais moi je crois à une autre histoire
Ce n’est pas le temps de perdre les pédales
Allons plutôt voir où se cache l’espoir!
On m’a dit qu’ils détruisent la terre
Mais moi je vois des gens qui espèrent
Nous pouvons tout changer, nous avons ce pouvoir,
Nous sommes des millions sur la ligne de départ!
Nul ne sait ce qu’apportera demain
Mais nous devons continuer notre chemin
L’aventure de la race humaine
Me semble en valoir la peine!
On dit qu’il y a trop de scandales
Pourtant les gens ne sont pas des vandales
Délaissons la haine et les mots qui font mal
Emplissons de joie les pages de notre journal!
On dit qu’il est déjà trop tard
Mais l’être humain n’est pas juste un fêtard
Il existe déjà tellement de solutions
Passons à l’action, stoppons la destruction!
On dit qu’il ne faut que travailler
Pourtant il y a bien plus à gagner
Il faut oser des rêves qui nous font vibrer
Vivons différemment pour tout transformer!
Nul ne sait ce qu’apportera demain
Mais nous devons continuer notre chemin
L’aventure de la race humaine
Me semble en valoir la peine!
On dit que tout va s’effondrer
Il faut changer les villes pour mieux subsister
Océan de verdure, branché sur la nature,
Qui produit à l’année sa propre nourriture!
Nul ne sait ce qu’apportera demain
Mais nous devons continuer notre chemin
L’histoire de la race humaine
Pourrait finir de manière sereine!
Nul ne sait ce qu’apportera demain
Mais nous devons continuer notre chemin
Il faut choisir notre trajectoire
Pour raconter une autre histoire
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9. |
La tirade du nez
03:16
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Cyrano s’est levé du mauvais pied
La belle Roxane ne veut pas l’aimer
Pourtant il est capable de bien parler
Mais c’est à cause de son vilain nez!
Il aimerait pouvoir lui faire des aveux,
Mais il préfère se battre pour ses beaux yeux
La belle a justement un prétendant
Qui lui dit : « Monsieur, votre nez est grand! »
Ah non! C’est un peu court jeune homme!
On pouvait dire, oh dieu, bien des choses en somme!
Ah non! C’est un peu court jeune homme!
Tirez votre épée et faites de vous un homme!
Ah non! C’est un peu court jeune homme!
Ma lame voltige telle une mouche
Ah non! C’est un peu court jeune homme!
Parce qu’à la fin de l’envoi je touche!
Même s’il trucide tout sur son passage,
Cyrano reçoit un mauvais présage
Ce n’est pas sur lui que Roxane est pâmée
C’est Christian qui la fait vibrer!
Christian a vraiment un joli minois,
Mais entre ses oreilles c’est le désarroi
Il a peu d’esprit et il est sot
Il croit même pouvoir affronter Cyrano…
Ah non! C’est un peu court jeune homme!
Rangez votre épée et discutons entre hommes
Ah non! C’est un peu court jeune homme!
Pour séduire Roxane nous mettrons la gomme!
Ah non! C’est un peu court jeune homme!
Tu iras porter les lettres que j’écrirai
Ah non! C’est un peu court jeune homme!
Tu dois répéter ce que je vais te souffler!
Cyrano lui prête des mots de roman
Des mots fous, qu’elle aime éperdument
Roxane et Christian vont même se marier
Mais à la guerre Christian se fait tuer!
Cyrano s’est tu pendant quatorze années
Pourtant Roxane aurait bien pu l’aimer
Il a préféré demeurer dans le noir
Sans jamais goûter au baiser de la gloire!
Ah non! C’est un peu court jeune homme!
Quelle honte de mourir dans une embûche
Ah non! C’est un peu court jeune homme!
Frappé par derrière par un coup de bûche!
Ah non! C’est un peu court jeune homme!
Les doutes, les lâchetés me mettront à bas
Ah non! C’est un peu court jeune homme!
Mais je garde mon panache et je me bats!
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10. |
Le maître du Swing saoul
03:53
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Quand Dan arrive devant le bar
Les rires et la musique l’attirent
Il veut aller danser ce soir
Il est timide, il craint le pire…
La foule l’entraîne à l’intérieur
Il fige devant tous ces danseurs
Son cœur débat et il a peur
Il se replie vers un serveur
Première gorgée de Téquila
Soudain son regard s’illumine
La piste de danse est juste là
Les projecteurs lui font bonne mine
Encore une gorgée d’alcool
Et soudainement ses pieds décollent
Il entame très lentement
Un Blues vraiment fascinant
C’est le maître du Swing saoul
Il rêve de prestige et d’honneurs
Il aime boire comme un trou
Puis il surpasse tous les danseurs!
Il est échauffé et il voit
Tous ces danseurs qu’on applaudit
Il sent monter la jalousie :
« Je ne veux la gloire que pour moi! »
Il se fraie vite un chemin
Vers le milieu de l’attroupement
Les gens l’acclament avec entrain
En admirant tous ses mouvements
Il attrape au passage
Un Grand Marnier abandonné
La boisson dans son œsophage
Électrise ses pensées
Encore une gorgée d’alcool
Et rapidement ses pieds décollent
Il entame sans hésiter
Un Balboa endiablé
C’est le maître du Swing saoul
Un vrai maniaque du Cognac
Il aime boire comme un trou
Puis sa danse devient démoniaque!
Une jolie demoiselle
Danse avec lui en le suivant
Dans leurs regards une étincelle
Semble dire « Je t’aime tant! »
Mais plus il boit plus il excelle
Il veut briller de tous ses feux
Il écarte la demoiselle
Il danse seul, c’est malheureux!
Pendant qu’il recommande au bar
Un double vodka Martini
La demoiselle en a marre
Elle le plante là dans la nuit
Encore une gorgée d’alcool
Et rapidement ses pieds décollent
Il entame en virevoltant
Un Charleston époustouflant
C’est le maître du Swing saoul
Un excentrique narcissique
Il boit trop, il devient fou
Puis il se déchaîne sur la musique
Encore une gorgée d’alcool
Plus rien ne pourra l’arrêter
Mais toutes ses illusions s’envolent
Sa dulcinée l’a délaissé
Que croyez-vous qu’il arriva?
D’un seul coup il s’enflamma
Victime à force de trop danser
D’une combustion spontanée
C’est le maître du Swing saoul
Coupable d’avoir trop dansé
La boisson l’a rendu fou
Et la gloire l’a brûlé!
|
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11. |
Danser la fin du monde
06:24
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|||
Devant nous le monde s’écroule, mais toi tu tiens ma main
Je voulais suivre la foule, mais tu m’as emmené au loin
Tu dis « Viens par ici, j’ai découvert de drôles de zombies »
Mais! Ce soir, dans le noir, on murmure tout bas
Qu’il y a des gens qui dansent la fin du monde
Dansons! Allons rejoindre leur combat!
Partout, la ville est en ruine, mais tu m’as serré contre toi
Au loin, derrière une colline, montaient des éclats de voix
Ils envahissent les rues pour s’agiter, incontrôlés,
Mais! Ce soir, dans le noir, on murmure tout bas
Qu’ils ont voulu contrer la fin du monde
Danser! C’est devenu leur combat!
Tout autour, des cris de fureur, mais toi tu ne t’inquiètes pas
J’ai vu un flot de danseurs qui déferlent en riant tout bas
Tu dis : « C’est une armée, inarrêtable et indomptée »
Mais! Même ce soir, sans espoir, ne baissons pas les bras
Nous devrions danser la fin du monde
Dansons! C’est notre chance au combat!
Meurtri, le peuple est perdu, mais viens voir ici dans cette rue
Ces gens, on les croit tordus, mais toute leur peur a disparu
Il se sont mis à danser et ne se sont jamais arrêtés
Oui! Ce soir, dans la gloire, leur danse nous guidera
Il faut savoir danser la fin du monde
Danser! C’est notre meilleur combat!
J’ai voulu fuir la ville, pour aller jouer dans le bois
Des murs, des barrages défilent, bloquant chacun de nos pas
Tu dis : « Oublie demain et tournoyons, main dans la main »
Non! Ce soir, nulle part, on ne s’échappera pas
Il nous faut tous danser la fin du monde
Dansons! C’est notre dernier combat!
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Swing Panache Montreal, Québec
Le groupe SWING PANACHE vous livre une musique festive et énergique, interprétée par sept musicien.nes de la scène swing à Montréal. Des compositions qui mélangent le jazz swing, le folk et le manouche pour danser et fêter, avec des paroles en français qui racontent des histoires avec humour et panache. ... more
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