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Danser la fin du monde

by Swing Panache

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1.
J’avais le pouce dans la bouche On me nourrissait à la cuillère J’étais confortable dans ma couche Mais tout ça c’était hier Je me suis réveillé en criant Le monde entier m’a agressé J’ai découvert en hurlant Que l’être humain est carnassier Il va attaquer son voisin Parce qu’il ne suit pas le même chemin Il mange tout cru son frangin Tant qu’il peut en tirer du gain Triste constat, triste nouvelle Que de rencontrer l’humanité Je ne peux pas dire que c’est une bonne nouvelle D’être sur terre un nouveau-né… Tant pis pour vous, soyez déçus! Moi je rêve de rassembler Fini les inégalités! Tant pis pour vous, soyez déçus! Je veux construire et m’amuser Je vais passer ma vie à chanter! Dans mon berceau j’ai réalisé Tout le fardeau qu’on me faisait porter Toutes les attentes non-avouées Tous les espoirs en moi placés Mes ancêtres ont ruiné la terre Et l’ont détruite à coups de guerres Incapables de se contrôler Ils cherchent quelqu’un pour les sauver Je suis de cette génération Qui devra changer l’équation Je suis de cette nouvelle cuvée Qui doit recoller les pots cassés Triste constat, triste nouvelle Que de rencontrer l’humanité Je ne peux pas dire que c’est une bonne nouvelle D’être sur terre un nouveau-né… Tant pis pour vous, soyez déçus! Car le sauveur tant attendu Ce n’est pas moi, ne cherchez plus! Tant pis pour vous, soyez déçus! Je veux construire et m’amuser Je vais passer ma vie à chanter! Mes parents attendent de moi Je ne sais pas trop quel miracle Ils pensent que changer quelques lois Va les sauver de la débâcle Ils me voient déjà avocat Défendant leur vieux mode de vie Devant les grands conglomérats Pour protéger leurs droits acquis Mais moi je rêve de tout changer Convaincre les gens de connecter Pour recréer une société Où il fera bon exister Triste constat, triste nouvelle Que de rencontrer l’humanité Je ne peux pas dire que c’est une bonne nouvelle D’être sur terre un nouveau-né… Tant pis pour vous, soyez déçus! Je ne veux pas que travailler Je vais passer ma vie à danser! Tant pis pour vous, soyez déçus! Je veux construire et m’amuser Je vais passer ma vie à chanter!
2.
Ils étaient bien branchés, toujours une connexion, Ils voulaient en tout temps leurs notifications Téléphone à la main, les yeux sur la télé, Du matin jusqu’au soir, pour ne jamais rien manquer Les écrans ont gelé, le bug est arrivé La panne électronique était généralisée Les humains paniqués et désorganisés Cherchaient aveuglément ce qui avait planté En l’an 2100 La technologie s’est éclipsée Que faire pour subsister Sinon peut-être se rassembler? En tête à tête, c’est plus flatteur Lever les yeux, c’est sans douleur Débranché, ça ne fait pas peur La vraie vie, c’est bien meilleur! Prendre un verre, c’est le bonheur Jouer dehors fait chaud au cœur Dormir c’est la bonne humeur Et danser c’est bien meilleur! Partout dans le métro, les têtes étaient baissées, Absorbés par des films, pour ne jamais s’ennuyer Puis à l’heure du coucher, de chaque côté du lit, Les couples s’ignoraient pour visionner des séries L’Internet est tombé, le bug est arrivé Enfermés dans leur chambre, ils étaient isolés Les humains sont sortis et se sont regroupés Ils ont dû réapprendre à communiquer En l’an 2100 La technologie s’est effondrée Que faire pour subsister Il a bien fallu se regarder! En tête à tête, c’est plus flatteur Lever les yeux, c’est sans douleur Débranché, ça ne fait pas peur La vraie vie, c’est bien meilleur! Prendre un verre, c’est le bonheur Jouer dehors fait chaud au cœur Dormir c’est la bonne humeur Et danser c’est bien meilleur! Tout le monde cherche le bonheur, Et beaucoup cherchent l’âme sœur, Mais lâchez vos ordinateurs L’intimité, c’est bien meilleur! Voir le monde, donne de l’ardeur Mais enfermé, c’est le malheur Sortez donc de votre torpeur Car bouger, c’est bien meilleur!
3.
On a voulu me tuer On m’a offert une télé Un grand salon, on m’a dit : « Reste bien enfermé ! Dehors c’est si dangereux Les rues sont mal fréquentées Des gens haineux, qui protestent, démolissent des cités Reste bien enfermé ! Tu seras plus heureux Sur ton grand canapé ! » On a voulu me tuer On m’a donné un papier Un contrat, on m’a dit : « Tu seras bien payé! Vis une vie d’abondance, À consommer l’existence, La télé te dira ce que tu dois acheter Tu seras bien payé! Pour compenser la fatigue De tes longues journées » Vivre sans douleur Sans doute, sans heurts et sans saveur Vivre docilement Pas moi, tant que je suis vivant ! On a voulu me tuer Une voiture de l’année On m’a souri, on m’a dit : « Ton essence est payée ! Tu pourras voyager Plus besoin de marcher Les villes sont loin et les routes sont si pleines de dangers Ton essence est payée ! Tu iras droit devant Grâce aux gaz polluants ! » On va voulu me tuer On m’a donné à manger Du fast-food, on m’a dit : « Manges-en sans compter! Tu n’as plus qu’à chauffer Tous les mets congelés C’est facile, tu ne devras plus jamais cuisiner Manges-en sans compter ! C’est la santé garantie Sur l’emballage c’est écrit ! » Vivre sans douleur Sans doute, sans heurts et sans saveur Vivre docilement Pas moi, tant que je suis vivant ! On a voulu me tuer On m’a montré une femme Bien habillée, on m’a dit : Succombe donc à ses charmes! Elles étaient des milliers À avoir appliqué Mais l’algorithme, pour toi, l’a sélectionnée Succombe donc à ses charmes ! Selon la liste des critères Elle est pour toi toute entière ! » On a voulu me tuer Une pièce insonorisée Des écouteurs, on m’a dit : C’est ce qu’on a composé! Il n’y a pas cent façons D’écrire une chanson Trois accords, un refrain et des paroles sans fond C’est ce qu’on a composé ! Vote sans rémission Pour la première position ! » Vivre sans douleur Sans doute, sans heurts et sans saveur Vivre docilement Pas moi, tant que je suis vivant !
4.
L’escalier de pierre le long de la falaise La mer si loin en bas me donne le malaise Un dernier regard au ciel puis au rivage Devant moi une ombre noire assombrit mon visage C’est un immense manoir aux épais murs de brique Bien isolé du monde, avec personne autour L’intérieur est figé, sans danse et sans musique Ce sont mille salons pourpres, couverts de velours J’entre rapidement, je referme la porte Une torche à la main, je cours dans les couloirs La vue de mes trésors me calme et me conforte Tous les salons sont pleins de mille pièces d’or Mille salons pourpres Gardent de l’argent sale Mais ma conscience est propre À moi ça ne fait pas de mal Dans le premier salon, je prends une pièce d’or Je la regarde longuement et je me remémore J’ai volé cet argent à un restaurateur, Une taxe de protection qui a fait son malheur Dans le salon suivant, je contemple un million Celui que j’ai acquis en vendant une maison Son propriétaire croyait me faire peur, Je l’ai coulé dans le ciment et j’ai pris sa demeure Dans le salon central trône un bureau blanc Où sont disposés vingt-et-un diamants Ils viennent d’un casino que je contrôle bien Je liquide les gagnants et m’approprie leurs gains Mille salons pourpres Gardent de l’argent sale Mais ma conscience est propre À moi ça ne fait pas de mal J’aime vivre ici les joies de la richesse Montrer au monde entier ce que je peux acheter La démesure me donne des moments d’allégresse Le yacht, la Ferrari, c’est pour vous épater J’ai tout bien calculé, ma fortune va durer Je peux la dépenser, sans jamais l’épuiser Je la garde jalousement, sans jamais partager Trop de gens me demandent de la dilapider Je veux vieillir ici, seul avec mon or Je reste à ses côtés, jamais je ne sors À quoi bon voir le jour, à quoi bon voir le port L’éclat des pièces d’or est mon seul réconfort Mille salons pourpres Gardent de l’argent sale Mais ma conscience est propre À moi ça ne fait pas de mal Je bois les meilleurs vins, les bois jusqu’à l’ivresse Et pour calmer ma faim, je m’empiffre sans cesse Mais jamais rassasié, mon corps est épuisé Le poids de la fortune gangrène mes pensées Qu’on vienne me voler, c’est ma plus grande peur Qu’on puisse me dérober, l’idée me pétrifie Pour me rassurer je parcours les galeries Je visite chaque pièce, une par une à toute heure Dans le salon du fond, un magnifique lit Où je pourrais m’étendre, profiter de la vie Mais je n’y touche pas, le repos attendra Mon argent est-il là ? La crainte m’envahit… Mille salons pourpres Un luxe phénoménal Mais je fais fausse route Car ça me fait du mal
5.
Luminescence 04:08
C’était un rêve en noir et blanc Rien dans le sang qui ne bouillonne Pas de désir qui papillonne Le calme plat et le néant. C’était un rêve, c’était la nuit Dans un bar gris passé minuit Il y eut une vague, une apogée Où l’air s’emplit de volupté Il y eut toujours, il y eut une fée. Celui qui n’a jamais rêvé ne peut s’imaginer L’immense beauté qui m’a illuminé Et des cheveux dorés tranchant sur la noirceur Oui j’ai pleuré, c’était le rêve en couleur. Je ne peux décrire la fin de la soirée J’ai voyagé sur des délices nouveaux Depuis l’azur jusqu’au sable chaud, J’ai bu à son regard et j’ai goûté sa peau. J’ai découvert un univers feutré Où chaque mot doux était inspiré Par la candeur d’un air jazzé Par les bouteilles trop vite dégustées Par une robe de velours si bien ajustée Celui qui n’a jamais rêvé ne peut s’imaginer L’immense beauté qui m’a illuminé Et j’ai vagabondé, sans cesse sur la luxure Oui j’ai aimé ce goût pour l’aventure Ce souvenir ne s’est jamais effacé Après le soir d’hiver où elle s’est envolée Dans la nuit et le froid où j’ai dû retourner Son image était là et elle m’a réchauffé À travers la colère et l’amour mélangés J’ai crié vers l’image du passé : « Je t’aime, flamme blonde, reste à mes côtés! » Mais mes lèvres étaient closes, elle ne s’est pas tournée. Celui qui n’a jamais pleuré ne peut s’imaginer L’immense tristesse qui m’a submergé Et des pensées amères, sans cesse répétées Oui j’ai crié, pour qu’elle revienne m’aimer Aujourd’hui, bien après, je pense à cet été À sa chaleur, la magie d’un baiser Il fut dur de comprendre, cruel d’oublier Mais jamais dans ma vie je ne vais regretter Parfois dans la nuit elle revient me hanter Tel un fantôme blanc qui surgit du passé Son regard est immense, sa beauté m’éblouit Sur ses lèvres un sourire qui déchire la nuit Celui qui n’a jamais rêvé ne peut s’imaginer L’immense beauté qui vers moi s’est tournée Son doux visage brille dans l’obscurité Puis avant de s’éloigner, elle m’inonde de sa clarté
6.
Attendu que nous sommes tous différents De toute taille, de tous les genres, de toutes les couleurs Ne vous étonnez pas, délaissons la pudeur Laissons jouer les adultes consentants Que tu préfères porter de la dentelle, Ou bien du cuir, du léopard ou des vieux caleçons Que tu aimes les garçons ou bien les demoiselles Il y a de la place dans cette chanson Vincent voit une belle personne Qui prend tranquillement l’apéro Elle lui sourit, il se questionne Savoir si elle est hétéro Il l’a aperçu dans le bar Tenir la main d’une douce amie Il a détourné le regard Mais voilà qu’elle s’approche de lui Que faire? Pourquoi vient-elle me draguer? Que dire? Quelle étiquette lui accoler? Allons derrière les portes closes Pour s’amuser les lumières fermées Et si l’on veut bien faire les choses Les sous-vêtements devront tomber! Si les tabous peuvent enfin sauter Pour s’aimer en toute liberté Quelques années pourront effacer Les cicatrices de l’humanité Il entame la conversation Prudent il pose une question Il veut savoir qui l’accompagne Elle fait un signe à sa compagne Elle lui présente son amoureuse Et son amant et son mari Quatre personnes qui semblent heureuses Mais est-ce de la polygamie? Comment? Mais que me veulent tous ces gens? Vraiment! Sans étiquette je suis méfiant… Allons derrière les portes closes Pour s’amuser les lumières fermées Et si l’on veut bien faire les choses Les sous-vêtements devront tomber! Si les tabous peuvent enfin sauter Pour s’aimer en toute liberté Quelques années pourront effacer Les cicatrices de l’humanité Elle éclate d’un rire cristallin « Oublie tout ce qu’on t’a appris Les jugements, la jalousie, Nous suivons un autre chemin… Ce soir c’est toi qui m’as séduite Les autres je les verrai demain Laisse-moi te guider pour la suite Éclipsons-nous main dans la main! » Tant mieux! Si cette femme me déroute Tant pis! Les étiquettes ne tiennent pas la route! Allons derrière les portes closes Pour s’amuser les lumières fermées Et si l’on veut bien faire les choses Les sous-vêtements devront tomber! Et moi je danse, danse, danse Dans tes bras je veux virevolter Loin des préjugés moi je pense Qu’avec toi je veux m’évader Et moi je tombe, tombe, tombe, Dans le lit allons-nous coller Pour un monde sans hécatombe Il faut laisser l’amour s’exprimer! Attendu que nous sommes tous différents Tant de désirs, de préférences et tellement d’envies Il faut casser le moule, vivre à fond notre vie Laissons jouer les adultes consentants…
7.
Tu dis : « En 2023, les femmes y sont arrivées… Les salaires, le respect, tout ça c’est enfin réglé! » Pendant que tu t’enfermes dans tes pensées magiques Les femmes sont moins payées, c’est systématique! Tu dis : “ En 2023, les femmes sortent sans danger » Mais souvent dans la rue, elles se font interpeller Avec tes commentaires tu cherches l’aventure d’un soir, Mais comment te le dire? Va donc te faire voir! Mais qu’est-il arrivé Il y a des milliers d’années Pour que tu puisses oublier À quel point tu abuses? Il faut maintenant redonner Aux femmes de l’humanité La fierté d’exister Et l’égalité! Tu dis : « En 2023, les femmes peuvent enfin aimer » Mais tu les insultes quand elles ne veulent pas de toi Je t’apprends que l’amour ne se commande pas! Si tu veux séduire les femmes, arrête de les mépriser! Tu dis : “ En 2023, elles ont leur plaisir en main ! » Mais pendant que tu t’amuses, y arrivent-elles enfin? N’oublie pas qu’il faut te soucier de tes partenaires Il y a tant de moyens de les satisfaire! Mais qu’est-il arrivé Il y a des milliers d’années Pour que tu puisses oublier À quel point tu abuses? Il faut maintenant redonner Aux femmes de l’humanité La fierté d’exister Et l’égalité! Tu dis : « En 2023, les femmes peuvent travailler » Mais elles sont rabaissées à longueur de journées Tu leurs coupes la parole, tu ignores leurs idées Laisse-les donc s’exprimer, tu seras impressionné! Tu dis : En 2023, les femmes aiment enfin leur corps Mais tu juges leur apparence et tu critiques encore! Tes critères de beauté sont complètement dépassés, Apprends à apprécier la diversité! Mais qu’est-il arrivé Il y a des milliers d’années Pour que tu puisses oublier À quel point tu abuses? Il faut maintenant redonner Aux femmes de l’humanité La fierté d’exister Et l’égalité! Que tu le veuilles ou non Les comportements vont changer Les femmes se rassemblent, Elles ne vont plus se taire, bien au contraire! Mais pourquoi est-ce que tu trembles? Elles veulent juste leur place dans la société! Tu dis : “ En 2023, je ne me sens pas concerné, Vos revendications sont bien trop exagérées! » Mais tu crois encore que l’homme est supérieur à la femme Le sexisme ordinaire, c’est aussi un drame! Tu dis : “ En 2023, que puis-je faire pour aider? » Commence par écouter celles dont tu es entouré, Les traiter comme égales, partager les décisions, Militer pour leurs droits dans toutes les nations! Mais qu’est-il arrivé Il y a des milliers d’années Pour que tu puisses oublier À quel point tu abuses? Il faut maintenant redonner Aux femmes de l’humanité La fierté d’exister Et l’égalité!
8.
On m’a dit qu’ils nous veulent du mal Mais moi je crois à une autre histoire Ce n’est pas le temps de perdre les pédales Allons plutôt voir où se cache l’espoir! On m’a dit qu’ils détruisent la terre Mais moi je vois des gens qui espèrent Nous pouvons tout changer, nous avons ce pouvoir, Nous sommes des millions sur la ligne de départ! Nul ne sait ce qu’apportera demain Mais nous devons continuer notre chemin L’aventure de la race humaine Me semble en valoir la peine! On dit qu’il y a trop de scandales Pourtant les gens ne sont pas des vandales Délaissons la haine et les mots qui font mal Emplissons de joie les pages de notre journal! On dit qu’il est déjà trop tard Mais l’être humain n’est pas juste un fêtard Il existe déjà tellement de solutions Passons à l’action, stoppons la destruction! On dit qu’il ne faut que travailler Pourtant il y a bien plus à gagner Il faut oser des rêves qui nous font vibrer Vivons différemment pour tout transformer! Nul ne sait ce qu’apportera demain Mais nous devons continuer notre chemin L’aventure de la race humaine Me semble en valoir la peine! On dit que tout va s’effondrer Il faut changer les villes pour mieux subsister Océan de verdure, branché sur la nature, Qui produit à l’année sa propre nourriture! Nul ne sait ce qu’apportera demain Mais nous devons continuer notre chemin L’histoire de la race humaine Pourrait finir de manière sereine! Nul ne sait ce qu’apportera demain Mais nous devons continuer notre chemin Il faut choisir notre trajectoire Pour raconter une autre histoire
9.
Cyrano s’est levé du mauvais pied La belle Roxane ne veut pas l’aimer Pourtant il est capable de bien parler Mais c’est à cause de son vilain nez! Il aimerait pouvoir lui faire des aveux, Mais il préfère se battre pour ses beaux yeux La belle a justement un prétendant Qui lui dit : « Monsieur, votre nez est grand! » Ah non! C’est un peu court jeune homme! On pouvait dire, oh dieu, bien des choses en somme! Ah non! C’est un peu court jeune homme! Tirez votre épée et faites de vous un homme! Ah non! C’est un peu court jeune homme! Ma lame voltige telle une mouche Ah non! C’est un peu court jeune homme! Parce qu’à la fin de l’envoi je touche! Même s’il trucide tout sur son passage, Cyrano reçoit un mauvais présage Ce n’est pas sur lui que Roxane est pâmée C’est Christian qui la fait vibrer! Christian a vraiment un joli minois, Mais entre ses oreilles c’est le désarroi Il a peu d’esprit et il est sot Il croit même pouvoir affronter Cyrano… Ah non! C’est un peu court jeune homme! Rangez votre épée et discutons entre hommes Ah non! C’est un peu court jeune homme! Pour séduire Roxane nous mettrons la gomme! Ah non! C’est un peu court jeune homme! Tu iras porter les lettres que j’écrirai Ah non! C’est un peu court jeune homme! Tu dois répéter ce que je vais te souffler! Cyrano lui prête des mots de roman Des mots fous, qu’elle aime éperdument Roxane et Christian vont même se marier Mais à la guerre Christian se fait tuer! Cyrano s’est tu pendant quatorze années Pourtant Roxane aurait bien pu l’aimer Il a préféré demeurer dans le noir Sans jamais goûter au baiser de la gloire! Ah non! C’est un peu court jeune homme! Quelle honte de mourir dans une embûche Ah non! C’est un peu court jeune homme! Frappé par derrière par un coup de bûche! Ah non! C’est un peu court jeune homme! Les doutes, les lâchetés me mettront à bas Ah non! C’est un peu court jeune homme! Mais je garde mon panache et je me bats!
10.
Quand Dan arrive devant le bar Les rires et la musique l’attirent Il veut aller danser ce soir Il est timide, il craint le pire… La foule l’entraîne à l’intérieur Il fige devant tous ces danseurs Son cœur débat et il a peur Il se replie vers un serveur Première gorgée de Téquila Soudain son regard s’illumine La piste de danse est juste là Les projecteurs lui font bonne mine Encore une gorgée d’alcool Et soudainement ses pieds décollent Il entame très lentement Un Blues vraiment fascinant C’est le maître du Swing saoul Il rêve de prestige et d’honneurs Il aime boire comme un trou Puis il surpasse tous les danseurs! Il est échauffé et il voit Tous ces danseurs qu’on applaudit Il sent monter la jalousie : « Je ne veux la gloire que pour moi! » Il se fraie vite un chemin Vers le milieu de l’attroupement Les gens l’acclament avec entrain En admirant tous ses mouvements Il attrape au passage Un Grand Marnier abandonné La boisson dans son œsophage Électrise ses pensées Encore une gorgée d’alcool Et rapidement ses pieds décollent Il entame sans hésiter Un Balboa endiablé C’est le maître du Swing saoul Un vrai maniaque du Cognac Il aime boire comme un trou Puis sa danse devient démoniaque! Une jolie demoiselle Danse avec lui en le suivant Dans leurs regards une étincelle Semble dire « Je t’aime tant! » Mais plus il boit plus il excelle Il veut briller de tous ses feux Il écarte la demoiselle Il danse seul, c’est malheureux! Pendant qu’il recommande au bar Un double vodka Martini La demoiselle en a marre Elle le plante là dans la nuit Encore une gorgée d’alcool Et rapidement ses pieds décollent Il entame en virevoltant Un Charleston époustouflant C’est le maître du Swing saoul Un excentrique narcissique Il boit trop, il devient fou Puis il se déchaîne sur la musique Encore une gorgée d’alcool Plus rien ne pourra l’arrêter Mais toutes ses illusions s’envolent Sa dulcinée l’a délaissé Que croyez-vous qu’il arriva? D’un seul coup il s’enflamma Victime à force de trop danser D’une combustion spontanée C’est le maître du Swing saoul Coupable d’avoir trop dansé La boisson l’a rendu fou Et la gloire l’a brûlé!
11.
Devant nous le monde s’écroule, mais toi tu tiens ma main Je voulais suivre la foule, mais tu m’as emmené au loin Tu dis « Viens par ici, j’ai découvert de drôles de zombies » Mais! Ce soir, dans le noir, on murmure tout bas Qu’il y a des gens qui dansent la fin du monde Dansons! Allons rejoindre leur combat! Partout, la ville est en ruine, mais tu m’as serré contre toi Au loin, derrière une colline, montaient des éclats de voix Ils envahissent les rues pour s’agiter, incontrôlés, Mais! Ce soir, dans le noir, on murmure tout bas Qu’ils ont voulu contrer la fin du monde Danser! C’est devenu leur combat! Tout autour, des cris de fureur, mais toi tu ne t’inquiètes pas J’ai vu un flot de danseurs qui déferlent en riant tout bas Tu dis : « C’est une armée, inarrêtable et indomptée » Mais! Même ce soir, sans espoir, ne baissons pas les bras Nous devrions danser la fin du monde Dansons! C’est notre chance au combat! Meurtri, le peuple est perdu, mais viens voir ici dans cette rue Ces gens, on les croit tordus, mais toute leur peur a disparu Il se sont mis à danser et ne se sont jamais arrêtés Oui! Ce soir, dans la gloire, leur danse nous guidera Il faut savoir danser la fin du monde Danser! C’est notre meilleur combat! J’ai voulu fuir la ville, pour aller jouer dans le bois Des murs, des barrages défilent, bloquant chacun de nos pas Tu dis : « Oublie demain et tournoyons, main dans la main » Non! Ce soir, nulle part, on ne s’échappera pas Il nous faut tous danser la fin du monde Dansons! C’est notre dernier combat!

about

DANSER LA FIN DU MONDE

Swing Panache vous présente son premier album studio intitulé "Danser la fin du monde" avec ses onze chansons de musique swing originales et en français.

DANSER LA FIN DU MONDE est un album né de la fusion d’une musique jazz-swing entraînante, de mélodies folk-pop accrocheuses et de paroles inspirantes qui racontent des histoires. Les chansons plairont autant aux danseurs et danseuses de swing qu'aux gens qui apprécient les beaux textes, avec des paroles en français rappelant les grands classiques de Charlebois, Leloup, Brel, Aznavour et Vian. Chaque chanson s'inspire des thèmes d'actualité, parfois sensibles, parfois drôles, afin de proposer une ouverture positive sur l’avenir.

Que ce soit des sujets comme la place des jeunes dans le monde actuel (La complainte du nouveau-né), l'hyper-dépendance à la technologie (C'est bien meilleur!), la liberté d'aimer (Les étiquettes), l'écoanxiété (Une autre histoire), les torts subis par les femmes dans notre société (Mais qu'est-il arrivé?), l'appât de la richesse à tout prix (Mille salons pourpres), le rejet de tout ce qui n'est pas fait pour nous (On a voulu me tuer), la crainte face à l'avenir (Danser la fin du monde) chaque chanson a été traitée comme une histoire qui donne le goût de rêver et d'espérer en un avenir meilleur. Des chansons plus légères avec une touche d'humour viennent aussi pimenter l'album (Luminescence, La tirade du nez, Le maître du Swing saoul) pour former un tout bien équilibré et percutant!

Disponible le 2 juin 2023 sur toutes les plateformes.

credits

released June 2, 2023

CRÉDITS

Paroles et musique : Ismaël Picot
Arrangements musicaux et direction musicale : Jeff Moseley
Arrangements de clarinette et de trompette : Jean-Sébastien Leblanc et Jeff Moseley
Sauf :
La complainte du nouveau-né, On a voulu me tuer, Mille salons pourpres, Luminescence : Arrangements par Jeff Moseley et Damien Levasseur

Le band :
Ismaël Picot - Voix
Jeff Moseley - Guitare manouche
Andy MacDonald - Guitare acoustique
Olivier Georget - Contrebasse
Jean-Sébastien Leblanc - Clarinette et clarinette basse
Mélissa Fortin - Piano
Sergio D'Isanto - Batterie

Invité spécial :
David Carbonneau - Trompette

Production :
Enregistré et mixé par Tonio Morin-Vargas
Aide au montage de studio par Sébastien Véziau
Enregistré au Studio Breakglass
Pistes de voix enregistrées et réalisées par Maxime Philippe au Studio Fast-Forward
Mastering par Richard Addison (Trillium Sound)

Visuel :
Photos des musiciens par Sasha Onyshchenko
Graphisme, logo et montage de la pochette par Raphaël Desmaison
Illustration de couverture par Youlia Rainous
Photos des danseurs pour la couverture par Mauro Sebregondio
Photo aérienne de danse par Ardian Lumi sur Unsplash

MERCI

Merci aux talentueux membres du band : Jeff, Olivier, Andy, Sergio, Jean-Sébastien et Mélissa pour avoir accepté de se lancer dans ce projet d’album et pour avoir donné vie aux chansons avec autant de brio, d’expression et de créativité. Merci de m’avoir guidé, épaulé et conseillé, vous êtes la crème de la crème!

Merci à mon amoureuse, Mélissa Valiquette, l’héroïne dans l’ombre qui m’a soutenu dans ce projet depuis le début, qui m’a donné plein d’idées pour améliorer les textes des chansons, qui a inspiré la chanson titre de l’album et pour tous ses conseils bienveillants et plein d’amour. Merci à elle et à mes enfants qui ont bêta-testé mes chansons pendant plusieurs années avec patience et enthousiasme.

Merci à Eva Michel, professeure de chant émérite, qui m’a permis de trouver ma voix il y a quelques années et qui m’a propulsé avec professionnalisme dans le monde du chant. Merci de m’avoir guidé dans ma démarche artistique et de m’avoir poussé à chercher des personnes avec qui collaborer. Sans toi, cet album en serait encore à ses balbutiements.

Merci au Café Mucho Mucho (1951 blvd Rosemont, Montréal) et au Café Vito (151 rue Villeray, Montréal) pour leur excellent café et leurs viennoiseries qui nous ont permis de passer au travers des longues heures de pratique et de studio. Merci à Le Dépanneur Café (206 rue Bernard O, Montréal) pour leur superbe espace chaleureux et leur accueil lors de la prise de photos.

Merci à Tonio pour l’enregistrement impeccable et pour le mix dynamique et vivant. Merci à Maxime Philippe pour son travail d’expert qui m’a permis de réaliser d’excellentes pistes de voix. Merci à François Jalbert pour sa générosité et son aide. Merci à Damien Levasseur qui a donné le coup d’envoi à ce projet grâce à ses arrangements pour guitare manouche. Merci à Sasha Onyshchenko pour ses photos de qualité qui ont impressionné tout le band. Merci à Ardian Lumi et Mauro Sebregondio qui m’ont gracieusement offert leurs époustouflantes photos de danse. Merci à Raphaël et Youlia pour le superbe visuel de l’album! Merci à Richard Addison pour sa gentillesse et son art du Mastering. Finalement, un merci tout particulier à Jeff Moseley qui a pris en charge la création d’arrangements tel un virtuose et qui m’a grandement guidé, avec une patience infinie, dans la structure et la composition des chansons.

- Ismaël Picot

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Swing Panache Montreal, Québec

Le groupe SWING PANACHE vous livre une musique festive et énergique, interprétée par sept musicien.nes de la scène swing à Montréal. Des compositions qui mélangent le jazz swing, le folk et le manouche pour danser et fêter, avec des paroles en français qui racontent des histoires avec humour et panache. ... more

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